Par Lerebelle
« On prépare donc le réseau téléphonique 5G. Activement. Avec frénésie et impatience ! Pour un temps de latence un peu amoindri et la certitude que les vidéos YouTube seront visibles « outdoor » sans la moindre interruption, nous allons déployer d’innombrables antennes, détruire les précédentes, tout renouveler – sans doute en de multiples exemplaires, opérateurs disjoints obligent…
Voilà l’archétype de ce qui mène au désastre. Notre incapacité structurelle à dire « ça suffit, nous n’avons pas besoin, pas envie, de cette débauche insensée ; nous refusons cette idée létale suivant laquelle tout ce qui est technologiquement possible doit être effectivement réalisé, pour la jouissance mortifère de la consommation pure. »
« La question n’est PAS de savoir s’il faut construire des centrales nucléaires ou des éoliennes pour alimenter tout cela. Elle consiste à comprendre comment endiguer cette hubris suicidaire de création de besoins matériels qui prévalent sur les ravages insensés que leur mise en acte induisent nécessairement sur le vivant. Même avec une source d’énergie parfaitement « propre », l’effet du déploiement serait dramatique. »
« La 5G tue. Non pas à cause des effets des ondes sur la santé humaine. Mais en tant que création artificielle d’un besoin arbitraire aux conséquences dévastatrices. On ne PEUT PLUS continuer à faire « comme si » ces folies n’avaient pas de conséquences. Nous avons DéJà tué 70% du vivant (avec presque aucun réchauffement climatique). Préfère-t-on la vie ou le débit du réseau téléphonique ? C’est (presque) aussi simple que cela. »
À cette question, la réponse devrait être immédiate et évidente. Pourtant, elle ne l’est pas. Peut-être parce que nous ne sommes pas assez nombreux à nous la poser. Merci donc à Aurélien Barrau de nous la soumettre avec autant de force.
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Biographie succincte :
Aurélien Barrau est un astrophysicien français spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirs et en cosmologie. Il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble (LPSC) sur le polygone scientifique. Il est également professeur à l’université Grenoble-Alpes.
Il a été invité en tant que visiteur à l’Institute for Advanced Study (IAS) de Princeton, à l’Institut des hautes études scientifiques (IHES) de Bures-sur-Yvette et à l’Institut Périmètre (PI) de physique théorique au Canada.
Il a été membre du comité de direction du Centre de physique théorique de Grenoble-Alpes et du laboratoire d’excellence ENIGMASS, et responsable du master de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble. Il est membre nommé du Comité national de la recherche scientifique (CoNRS), section « physique théorique ».
Source: Moutonrebelles.com