Nous voici plongés « malgré nous » dans une phase de circonstances exceptionnelles.
Nous n’avons pas choisi consciemment ce qui se passe maintenant, ces confinements, ces arrêts de vie sociale ordinaire, ces flambées d’informations contradictoires, cette bascule dans l’espace/temps de l’incertitude.
L’ego déteste ça ! Je vous rappelle qu’il est le gardien de la survie, et qu’il aspire à ce que tout se répète toujours pareil, sans changement notable.
Toutefois nous ne sommes pas l’ego, il est juste un mécanisme programmé par défaut de la personnalité.
Quelle que soit la situation dans laquelle la vie nous propulse, nous avons le choix de notre attitude, de notre positionnement, de la qualité de ce que nous expérimentons.
Est-ce que je subis ? Est-ce que je me plains ? Est-ce que je vrille dans l’obsessionnel et le drame ? Est-ce que je me replie sur la survie, en faisant le « gros dos » en attendant que « ça passe » et en faisant passer ma pomme avant celle des autres ?
Est-ce que je surfe sur l’occasion pour vivre des choses nouvelles, différentes, extraordinaires ? Des choses que je ne m’étais pas accordées jusque là faute de temps, d’espace ?
Une crise n’est pas nécessairement un drame. C’est une transition, le passage d’un ancien équilibre qui ne convient plus à un nouvel équilibre qui sera mieux adapté.
Il est temps de déployer nos ailes et d’assumer notre puissance créatrice.
Le pouvoir de créer les réalités qui nous correspondent, nous réjouissent, honorent le vivant.
Que ce soit consacrer du temps à créer un beau potager en ce printemps qui s’annonce, à vivre avec les enfants des aventures inédites, à oser sortir des sentiers battus et nous surprendre nous-même, à écrire ce livre qui attend que l’on s’y consacre, à peindre cette œuvre que nous voyons depuis si longtemps sans jamais avoir pris le temps nécessaire à la révéler, à soutenir les proches qui en ont le plus besoin, à réinventer comment être ensemble avec ceux qui sont auprès de nous, à réoccuper le réel, à tisser les liens de nouvelles solidarités humaines… ou n’importe quoi d’autre qui nous anime ! Peu importe la forme, ce qui importe est l’Esprit, depuis le Cœur, depuis la connexion au divin, aux lois harmoniques du vivant.
Nous sommes les antidotes, les solutions, les graines fraîches et saines prêtes à éclore et croître en ce monde. Révélons-nous, honorons-nous, là où nous vivons, simplement, dans le quotidien de ces jours étranges et inhabituels.
Positionnons-nous en causal, depuis celui/celle qui ose, qui crée, qui propose, qui innove, qui initie, qui vit son rêve.
Nous sommes à la croisée des chemins. Nous ne sommes pas obligés de céder aux tentations grégaires conditionnées, de suivre « le troupeau » dans la peur et le repli de survie. Je dis cela sans mépris, je comprends combien le stress, l’anxiété et l’incertitude peuvent affecter nos corps et nos esprits, mais nous avons le choix et la possibilité d’aller au-delà, de révéler qui nous sommes réellement, ce que nous avons dans les tripes et le Cœur, ce qui nous anime de toute éternité et qui est prêt à œuvrer à travers notre incarnation.
Et pour tous ceux qui sont aux premiers rangs du soutien aux malades : les soignants, les accompagnants : un énorme MERCI à vous pour votre courage et votre dévouement. Vous nous aviez fait part déjà des difficultés d’exercer vos métiers avec les logiques économiques primant sur la qualité des soins… alors bravo et merci pour votre part valeureuse, votre engagement envers ceux qui ont besoin de vous.
C’est l’heure… et ça se passe avant tout à l’intérieur !
