Texte: Grimper Magazine
La fascination pour cet exploit fait son chemin dans son esprit, et finit par se transformer en envie de faire pareil. Ouvrir à son tour une ligne sur le Sonnwendwand, en partant du pied de la falaise, et en solitaire. Et pourquoi pas dans cette ligne de fissures qu’il a remarquée à droite de « Nirwana »…
A l’été 2016, Fabian Buhl arrive au sommet de l’immense mur de calcaire, au bout de sept longueurs, dont une en 8c (la quatrième) et une en 8b+ (la sixième). Il nomme la voie « Ganesha », dieu hindou des nouveaux départs, vénéré pour aider à franchir les obstacles de la vie.
Une référence qui en dit long sur les obstacles que Fabian Buhl a dû surpasser pour réussir cette ascension en solitaire, notamment pour mettre au point son propre système d’auto-assurage.
Car le défi en solo est de gérer correctement la corde, et cela passe par accepter de prendre plus de risques et de faire de plus grands vols pour avoir le mou suffisant pour clipper le plus rapidement possible dans les passages difficiles. Et tenir les prises plus longtemps, tandis qu’on gère la corde de l’autre main…