Le jeûne suscite de plus en plus l’intérêt de beaucoup de personnes. Certains pensent que cette pratique peut causer une déshydratation, d’autres ont en fait même un régime pour perdre du poids et réduire le risque de maladies chroniques. Mais la science vient de révéler une étude qui confirme que jeûner pendant 72 heures peut régénérer l’ensemble du système immunitaire. Explications.
Les partisans du jeûne mettent en avant les nombreux avantages que cette pratique fournit. Cela comprend la perte de poids, la normalisation de la sensibilité à l’insuline, la réduction des niveaux de triglycérides dans le corps et le ralentissement des signes du vieillissement. Il existe même des régimes à base de jeûne dont le principe est de s’alimenter en se limitant à un simple apport hydrique (eau, bouillon de légumes, jus…)
De nombreux nutritionnistes et professionnels de la santé affirment que le jeûne n’est rien de plus qu’une tendance non étayée et comporte un certain nombre de risques pour la santé qui devraient être pris en considération. Ils soulignent la perte de nutriments pendant le jeûne, car ce dernier limite non seulement la consommation d’aliments malsains mais aussi ceux dont notre corps a besoin, y compris les fruits, les légumes, les protéines maigres et les graisses saines. De plus, ils affirment que le jeûne mène souvent à un rebondissement de l’alimentation, ce qui entraîne un gain de poids global contrairement à la perte de poids recherchée.
La découverte fascinante de l’Université de Californie du Sud
Une nouvelle recherche de l’Université de Californie du Sud présente une découverte fascinante, mettant une fois de plus le débat à l’avant-plan. L’équipe a rassemblé un groupe de participants et leur a demandé, dans un premier temps, de jeûner 2 à 4 jours régulièrement sur une période de 6 mois. Pendant ce temps, ils ont été témoins de changements incroyables. Les participants ont constaté une diminution notable de la production de l’enzyme PKA, une hormone associée à un risque accru de cancer et de tumeur. De plus, le système immunitaire des participants semble avoir été complètement revigoré.
Le professeur Valter Longo, chercheur à la tête de cette étude a exprimé sa surprise en découvrant les résultats. Il a déclaré que l’équipe des chercheurs a commencé à remarquer que le nombre des globules blancs diminuait avec le jeûne prolongé. Puis, quand le corps est réalimenté, les cellules sanguines réapparaissent. Et c’est à ce moment que les experts ont commencé à se poser des questions ! Les résultats pourraient être très prometteurs pour les personnes qui sont susceptibles de contracter une maladie notamment celles qui ont un système immunitaire affaibli, qui reçoivent actuellement des traitements de chimiothérapie ou tout simplement pour la population vieillissante.
La recherche a montré que l’acte du jeûne a provoqué un changement dans le corps, à commencer par une régénération du système hématopoïétique à base de cellules souches. Il a forcé le corps à épuiser ses réserves de glucose, de graisse et de cétones, et a également commencé à décomposer un grand nombre de globules blancs. La perte des globules blancs a fait signe à l’organisme de régénérer de nouvelles cellules du système immunitaire.
Le professeur Longo a expliqué que quand une personne ressent la faim, le système essaie d’économiser de l’énergie, et l’une des choses qu’il peut faire pour économiser de l’énergie est de recycler une grande partie des cellules qui ne sont pas nécessaires, en particulier celles qui peuvent être endommagées. Cela signifierait que, selon les résultats de l’étude, le processus du jeûne pendant 72 heures suivi d’une alimentation saine et équilibrée peut, essentiellement, fournir à ceux qui souffrent un nouveau système immunitaire.
Le co-auteur de l’étude, Tanya Dorff, professeure adjointe à l’USC Norris Comprehensive Cancer Center and Hospital, a déclaré que le jeûne peut également atténuer certains effets secondaires de la chimiothérapie.
Bien que ces avantages soient extrêmement fascinants et le jeûne mérite ainsi d’être testé, mais les professionnels de la santé invitent la communauté scientifique à pousser encore plus les recherches avant de considérer cette option comme une solution médicale définitive.
Source: https://lesmoutonsrebelles.com