Skier, c’est génial. C’est doux, c’est excitant, ça peut être drôle, ça peut faire peur, parfois c’est froid et d’autres fois ça l’est moins.
Et voyager ! Le Voyage est une véritable thérapie. Ne plus penser à notre quotidien l’espace de quelques jours, semaines, ou mois, regarder les kilomètres filer depuis la fenêtre d’un wagon, sentir les roues de l’avion qui quittent le sol, fermer la porte de chez soi en ayant laissé un mot aux voisins, s’évader en préparant les étapes une carte entre les mains…
Mais nous avons trouvé une combinaison plus forte encore : la découverte.
Qu’elle soit sportive, en ouvrant une voie ou en dessinant une ligne entre des parois rocheuses skis au pieds, qu’elle soit humaine, en allant à la rencontre des autres, pour les connaitre, les comprendre, les écouter, échanger. Et parfois lorsqu’elle est personnelle, en se rencontrant soi-même, au travers d’aventures, de galères, de joies, de partages.
La découverte est devenu notre vision du ski et du voyage. Un coin perdu, un spot inexploré par les skieurs, un potentiel insoupçonné, voilà notre objectif. Le tout en gardant les yeux bien ouverts, pour ne rien manquer, rencontrer les gens, contempler notre inconnu.
Nul besoin de plus d’énumérations, vous l’aurez compris on cherche la nouveauté. Cet hiver, c’est en direction de la Sibérie, en Russie, que nous avons défoulé notre curiosité.
A force de trainer sur nos cartes, à la recherche de froid, à la recherche de trucs que personne n’a cherché, on est tombé sur un massif tout à fait méconnu des occidentaux et des skieurs.
Là bas quelques rustiques alpinistes viennent arpenter les parois de Granit, en particulier autour du Pic BAM, en été. Le massif du Kodar qui équivaut tout de même aux Alpes françaises est aussi fréquentés par les trekkeurs qui parcourent ses cols, du printemps à l’automne, parfois l’hiver.
Mais pas de ski, nos recherches nous ont permis de tomber sur une ancienne archive numérisée qui laisse voir des skieurs, dans les années 80. On pense à du ski nordique, ou à ces énormes skis couverts de peaux que les locaux utilisent lorsque la neige devient trop abondante.
Nous avons décidé d’aller y poser nos skis. Les quelques images estivales glanées sur le net laissent rêveur, entre torrents bleus et forêts bien fournies, elles nous ont aussi laissé entrevoir les reliefs et les lignes hivernales qu’ils supposent.
Alors on a tenté le coup. 4 billets d’avion, 4 billets de train (parce que le Transsibérien est aussi une aventure à vivre), 6 semaines sauvegardées du joug de nos employeurs, et quelques centaines de kilo de matériel posé sur nos pulkas.
La suite, elle parle de voyage, de beaucoup de rencontres. Nous avons eu des bonnes surprises, et les mauvaises n’ont pas su résister à la pugnacité de notre bonne humeur.
Bonne humeur qui peut ressembler parfois à cette folie dont seuls les enfants et les passionnés ne se méfient pas.
Nous sommes fous, et nous repartiront, parce que cette folie semble nous préserver !
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