Plusieurs personnes n’ont pas compris le changement que je prends aujourd’hui avec NiceFuture et notamment le G21. L’énergie change aujourd’hui et notre conscience collective a intégré de nouvelles compréhensions. Car s’il y a d’un côté un monde qui se meurt: on parle d’effondrement, de collapsologie, pour ma part, je pense que nous sommes prêts pour commencer à construire un nouveau monde. Tout est là. Les logiques, les réseaux, les projets. Il faut juste y croire et nous y engager dans ce nouveau projet sociétal!
Bien sûr, cela nous demande quelques transformations dans notre manière de nous percevoir. Mais en se reliant au vivant, notre vraie nature visionnaire prend forme et nous pouvons comprendre quelle nouvelle place nous pouvons avoir individuellement et ensemble sur terre.
Nous avons fondé notre cosmologie européenne sur l’idée d’un environnement séparé de nous. Cette pensée a structuré toute notre société, notre éducation, nos valeurs, nos fonctionnements. C’est cette logique qui nous a mené dans la situation actuelle. Ce n’est pas une idée conceptuelle, c’est ce qui a guidé notre manière d’être au monde. Michel Serre explique très bien à quel point c’est la notion « d’environnement » le fond du problème. Car l’environnement sous-entend que l’homme est entouré d’un monde vivant. En nous considérant extérieur au monde vivant, nous nous sommes détachés de la nature. Alors que nous réalisons maintenant que nous devons retrouver cette harmonie avec le vivant afin de cohabiter tous ensemble sur une planète finie.
C’est dans cette quête de vérité que nous nous sommes, avec NiceFuture, rapproché des peuples racines, qui vivent aujourd’hui sans surexploiter ses ressources. Ce sont par exemple les tribus indigènes d’Amazonie. Ils considèrent les arbres comme faisant partie de leur famille et en protégeant leur territoire ils sont le dernier rempart des poumons de notre planète. Il ne s’agit pas de vivre comme eux. Il s’agit de retrouver une profondeur et une sagesse intérieure perdue depuis si longtemps ici.
Cette année, durant les rencontres du G21, trois leaders de tribus indigènes d’Amazonie accompagneront les réflexions sur notre quête d’équilibre dans l’utilisation nos ressources. Ils nous aideront à sortir de notre fonctionnement et de nos conceptions usuels pour nous ouvrir à d’autres modes de pensées.
Les « rencontres du G21 » visent donc à chercher ensemble les fondements, valeurs, fonctionnement, de cette nouvelle société et économie que nous voulons aujourd’hui recréer ensemble.
Nous nous retrouverons, sans public, mais avec les acteurs pionniers qui travaillent depuis une quinzaine d’année sur ces compréhensions dans leurs secteurs particuliers.
Avec NiceFuture, nous avons toujours voulu soutenir ce qui pouvait amener notre civilisation vers un mode de vie plus doux pour la Terre et les Humains, mais après avoir mis en lumière pendant des années les enjeux et les acteurs, pour nous aujourd’hui, il ne s’agit plus de dénoncer ou de mettre en lumière des acteurs et des idées, mais bel et bien de construire ensemble la suite ! L’écologie est devenue mainstream, les enjeux sont connus. Les gens se rassemblent, les médias mettent en lumière les excès de tous les côtés. Ouvrons la suite du chemin!
Car, ce qu’il nous manque maintenant, c’est comment nous allons faire. Comment construire ensemble, avec quels projets, quels fonctionnements, quelles sagesse, quels réseaux, quelle transversalité ?
Pour ma part, nous sommes enfin sortis de la « transition » écologique. Nous sommes à la naissance de ce changement de paradigme dans une société qui est en pleine mue. Ouvrons la suite de la vision, commençons à construire ce nouveau monde, avec des projets communs, transversaux, concrets et porteurs d’espoir, car si nous ne nous y engageons pas, alors que depuis 15 ans nous focalisons toute notre attention sur les solutions, qui pourrait le développer ?
Barbara Steudler