Nous vivons dans un univers infiniment bienveillant, voire aimant … et dans un monde humain très, très étrangement (dés)organisé.
Après tout, un monde où un minuscule virus pesant quelques microgrammes peut désorganiser toute l’économie mondiale en quelques semaines doit être peuplé par un virus très, très malin … ou un groupe de personnes vraiment très, très étrange !
Alors maintenant que le tsunami est sur nous, nous devons poser la question : alors, qu’en est-il maintenant ? Avons-nous même commencé à apprendre la leçon ?
Des groupements économiques puissants dans nos sociétés commencent déjà à parler de la reprise de la croissance. C’est triste à dire mais il faut le dire clairement : ce sont les aveugles qui conduisent les aveugles dont parlait un grand avatar il y a 2000 ans.
Ce même Jésus mettait en garde contre l’accumulation matérielle. L’abondance à laquelle il se référait dans son enseignement se référait à la richesse intérieure que chacun porte déjà en lui. En d’autres termes, nous avons simplement à découvrir ce que l’on appelle le Royaume des cieux, cet espace intérieur du bien – de l’amour, de la paix, de la joie, de capacités de guérison, de pardon, de générosité, de force et tant d’autres qualités que nous possédons déjà en tant que filles et fils du Divin, de la Source.
Ceci n’est pas juste de la théorie. Vivre simplement est une demande qui est faite de nombre d’entre nous (tous même ?) sur le chemin spirituel. Personnellement, je le vis depuis pratiquement toute ma vie. Jeune, j’ai possédé une Mini Morris d’occasion pendant 18 mois et j’ai été un cycliste joyeux pendant 75 ans de ma vie. Je n’ai jamais possédé de télévision (et je me considère très bien informé sur les problèmes du monde). Toute ma vie, j’ai eu une consommation ultrasimple, voire frugale, ce qui m’a permis d’utiliser mon argent de façon d’une part plus utile et d’autre part qui me procurait une joie profonde – celle de participer activement à la construction d’un monde gagnant-gagnant qui marche pour tous.
Je crois même que de vivre plus simplement est une demande faite à tout citoyen-ne de la planète, dans un monde où 24’000 personnes (dont 8500 enfants) meurent de faim chaque jour. Comparez ces données avec les chiffres de mortalité du Covid 19 qui nous font trembler simplement parce que nous les lectrices et lecteurs de ce blog ne sont pas – et de très loin – menacés par la faim, alors qu’infiniment moins de personnes meurent du virus dans le monde que de la faim.
Si dans ce blog-ci je ne suis pas ma règle auto-imposée de ne pas parler de moi, c’est parce que la vie simple a été une telle source de joie depuis près de 60 ans. Et j’estime qu’une des premières demandes faites de toute personne en recherche spirituelle aujourd’hui n’est pas, « Est-ce que vous suivez étroitement l’enseignement de votre maître spirituel ? » mais « Etes-vous dans votre style de vie un bon citoyen du monde ? »
C’est une question profondément spirituelle.
Vivons-la.
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UNE BENEDICTION POUR LA SIMPLICITE
Dans l’agitation de ce monde qui court sans cesse, je me bénis dans ma capacité à me retirer de cette course d’obstacles, à faire une pause et jouir du plus grand don de la vie : la simplicité infinie et la richesse de Ta Présence.
Puissé-je apprendre à délester ma vie de tous les fatras, toutes les activités et choses inutiles et la réduire à l’essentiel, afin que j’aie le temps, l’énergie et le désir de m’en tenir à ce qui est vraiment important : T’écouter et servir mon voisin qui se trouver aussi être un déguisement pour moi-même.
Puissé-je abandonner une fois pour toutes le défi impossible de me tenir à jour de tout: la dernière mode, les dernières nouvelles, le dernier livre ou spectacle … Puissent-ils tomber de leur propre poids et puissé-je me tenir debout dans l’élégance simple de celui qui a découvert cette vérité fondamentale: que le « Royaume de Dieu » est simplement cet espace de beauté sublime en nous où n’est jamais entré une seule présence ou pensée non essentielle, où ne règne que le sentiment de Dieu qui se manifeste en nous.
Je bénis tous les humains, mes voisins, afin qu’ils découvrent la paix si thérapeutique de vies non encombrées, la simplicité qui guérit à un niveau si profond d’une vie guidée par un seul et unique désir : aimer plus, servir mieux et plus fidèlement et par conséquent se réjouir avec plus de constance.
Pierre Pradervand