Vivre en bonne santé signifie vivre en harmonie avec soi-même, avec le noyau fondamental situé au cœur de notre être.
Posons-nous des questions naïves, voir primaires, auxquelles il nous faudra répondre autrement que par des points d’interrogation ou pseudo-croyances :
- Pourquoi est-on ou tombe t’on malade ?
- Pourquoi, avec le même traitement pour une même maladie, certains guérissent-ils et d’autres pas ?
- Comment contracte-t-on un microbe ou virus puisque nous vivons en quasi symbiose avec des millions d’entre eux ?
- Pourquoi, la plupart du temps, ne nous affectent-ils pas ? »
Si beaucoup de patients adoptent de façon définitive des pratiques supposées marginales, c’est qu’elles leur apportent ce qu’ils attendent.
Elaborer une théorie sur la santé et la maladie satisfait sans doute l’intellect, mais n’aide pas pour autant les malades à guérir.
L’erreur de la médecine réside dans la systématisation, la généralisation des théories, au détriment de la singularité de chaque individu.
Ce qui constitue peut-être la vérité médicale, tient du fait que ces théories se contredisent.
« Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien » rapportait Platon
J’étais une jeune fille de 18ans passionnée par les chevaux, le 23 juin 2007, j’ai été victime d’un traumatisme crânien sévère.
Ce qui m’as entraîné dans un coma profond d’un mois et demi avec pour conséquence une hémiplégie à gauche et la nécessité d’avoir une trachéotomie, une hospitalisation de 5 mois au centre de rééducation de Beau-Séjour aux Hôpitaux Universitaire de Genève.
J’étais revenue au stade nouveau-né avec le réapprentissage du B-A-B-A (propreté, nourriture, marche, parler, réfléchir….) avec évidement un passage en fauteuil roulant…
Voilà une des grandes lignes de mon histoire.
Mon texte n’a pas pour but de décrire précisément toute l’histoire de mon accident mais plutôt montrer à quel point le vécu émotionnel (ou plutôt non-vécu) est impliqué dans les circonstances de nos vies.
L’accident que j’ai vécu peut paraître pour la plupart des personnes une malchance incroyable…
En ce qui me concerne je n’ai jamais cru cela…
Aujourd’hui je peux dire (ce qui fait dresser les cheveux à mes proches) que cet accident est la plus belle chose qui me soit arrivée (enfin je pense cela seulement dès que j’arrive à prendre du recul).
Il m’a permis de reprendre ma vie en main, d’oser les grands changements (que je souhaitais au fond de moi) d’avoir l’opportunité de voir ce que j’avais dans le « ventre » pour m’en sortir.
Je ne dis pas que je suis toujours contente de ce changement, loin de là…
« Même les changements désirés sont parfois durs à vivre… »
Souvent maintenant dans ma tête je pense :
« Aurais-je pu me créer une situation moins compliquée ? »
Et si, et si… Aujourd’hui les faits sont là, j’apprends que ça ne sert plus à rien de regretter, mais seulement à gaspiller de l’énergie, donc la question est « qu’est-ce que je fais de ce vécu ?»
Cet accident m’a montré que je suis vivante, que j’étais quelqu’un avec le droit d’exister en tant qu’individu unique et non comme une simple marionnette invisible tel que je me voyais avant cet accident.
« Vous croyez que je suis un Homme, mais moi je sais bien que j’en ai que l’apparence. »
Boris Cyrulnik
Le chemin pour arriver à me détacher de mes croyances a été long et tumultueux, sans l’aide de nombreux thérapeutes que j’ai eu l’honneur de croiser sur mon parcours, je n’en serais probablement pas là aujourd’hui.
Après ma sortie de l’hôpital, mon premier réflexe a été de reprendre ma vie telle qu’elle était.
Reprendre ma formation en agriculture avec mes mêmes schémas réactionnels face à la vie.
Un besoin de repères… J’ai vite senti que je reproduisais la même erreur, j’ai dû alors oser de grands changements…
Mon chemin de vie m’a mené à la naturopathie par une succession de coïncidences.
Tout d’abord j’ai effectué une formation sur l’agriculture biologique, j’ai, à cette occasion, fait la connaissance de la naturopathie, puis par une étrange coïncidence, j’ai simultanément été aidée par une naturopathe formidable qui a fait naître chez moi l’envie de mieux comprendre « l’être humain ».
« Le hasard existe-t-il ? » Voltaire
Cela a été pour moi une révélation. J’ai souvent douté de mes choix, de mes capacités, mais aujourd’hui malgré ma perte de temps à douter, j’ai une persévérance qui, je suis intimement convaincue, finira par porter ses fruits.
Une envie de comprendre mieux les phénomènes de santé. J’insiste sur le mot santé autant physique que psychique (j’ai longtemps voulu me convaincre, que tout n’était que matériel, mais ma formation a eu maintes occasions de me démontrer le contraire).
J’ai souvent eu l’occasion de ressentir dans mes cellules que la santé n’était pas que mécanique, qu’il y avait un phénomène autre, qui dirigeait celle-ci.
J’ai donc fait une formation de naturopathe, non sans difficulté…Au cours de laquelle, une multitude d’informations aussi passionnantes les unes que les autres m’ont mise dans le brouillard le plus total…
D’autant plus que je sais que ma mémoire de travail (c’est celle qui reflète la faculté à traiter l’information, à la manipuler et transformer) a été touchée.
Est-ce une raison suffisante pour renoncer à mes rêves ? J’ai souvent douté, mais aujourd’hui forte de mon expérience, je dis sans hésiter « NON ».
Mon chemin est plus tortueux que la majorité des personnes, plus long, mais aussi certainement plus riche sur certains points.
Mon chemin est unique et cette bataille pour la vie n’en donne que plus d’intérêt à ce que je souhaite faire de mon vécu.
Je décide d’utiliser l’expérience de mon vécu, pour orienter les personnes qui ressentent un mal être indéfinissable (que l’on pourrait aussi qualifier d’endogène), et qui se sont perdues dans leur chemin de vie. J’ai la profonde envie d’aider d’autres êtres humain à retrouver un sens à leur existence sur cette terre, d’être les personnes qu’elles sont réellement, retrouver l’amour et la joie de vivre que l’on a tous en nous.
Faire prendre conscience à la personne blessée, qu’un « brouillard » l’entoure et l’empêche d’être pleinement consciente de son existence.
Ayant moi-même essayé différentes thérapies qui m’ont convenu pour la plupart sur une période de ma vie, sans m’apporter un bien-être et une sérénité pérenne.
A chaque fois que je croyais trouver la réponse, je m’apercevais bien vite que celle-ci avait sa limite…
Fâchée contre moi-même de ne pas trouver la solution, je me culpabilisais…
En conclusion, j’en retire qu’aucune thérapie ne peut nous donner la solution « miracle », mais elles peuvent chacune nous accompagner un bout de chemin en nous rapprochant toujours plus de notre solution intérieure.
Ce qui est sûr, c’est que toute thérapie où le toucher n’intervenait pas, me laissait une frustration, un goût de travail non fini…
Et par conséquent fonctionnait moins bien.
Malgré tout je sais que cela est propre à chaque individu.
Le but de mon texte aujourd’hui est pouvoir expliquer pourquoi le touché a eu une si grande incidence sur le processus de guérison et aide au retour à une cohérence de soi-même.
Aujourd’hui de nombreux articles et ouvrages dénoncent un facteur toujours présent dans l’apparition des différentes maladies/accidents ou mal être: le facteur stress.
Se reconnecter à son corps, apprendre à l’écouter, aide à une guérison durable en évitant la récidive de maux…
Le but ultime étant de rendre chaque personne consciente d’être le principal acteur de son état de santé, et donc d’aller toujours plus vers l’autonomie.
Je propose maintenant des méthodes que j’ai expérimentées, vécues pour moi-même et au cours de ma pratique professionnelle.
J’ai commencé une spécialisation de massage thérapeutique, au début sans trop savoir où cela me mènerait, pour être complètement honnête.
Toutefois en réfléchissant un peu je comprends mieux : comme le fait d’avoir commencé le judo à la même période, j’avais un besoin de contact/ de toucher et d’être touchée.
C’était un besoin pour continuer à me développer, suite à l’accident que j’ai vécu en 2007. Étant dans le coma, je sais maintenant que mes proches me touchaient, me massaient chaque jour, pour me stimuler, me détendre, me faire revenir en douceur à la vie.
Je suis persuadée aujourd’hui que mon évolution très favorable comparée au pronostic donné par certains médecins (car encore une fois, ne faisons pas de généralité) a été probablement déterminante par le fait que mes proches aient eu tant de contact physique avec moi.
Mon mal être, m’a empêché d’avancer dans la vie telle que je voulais. J’ai dépensé une énergie folle pour « paraitre »…
Par conséquent ce thème me touche énormément car j’en ai été moi-même victime, et je le suis encore d’une certaine façon aujourd’hui.
« Un être humain doit souvent passer par le stade de la souffrance pour s’apercevoir qu’éventuellement l’on peut s’en passer. »
Au cours de la formation je me suis battue une grande partie du temps contre moi-même.
Je comprends maintenant dans mes tripes que cela était + que contre-productif.
J’ai aujourd’hui la sagesse de me dire que je dois non pas me battre contre mais pour moi.
Ma formation de naturopathe et la rédaction d’un mémoire m’ont aidé à me découvrir, à appréhender la vie de façon différente
Le simple fait d’aider des êtres humains à porter une attention toute particulière à leur corps, leur permet de prendre conscience que celui-ci leur envoie des messages déterminants pour leur santé.
J’ai souvent vu un mur devant moi pour finalement finir par m’apercevoir que CE mur n’était qu’une barrière à enjamber.
Je peux dire qu’à l’issue de mon travail de mémoire sur « le facteur stresse et la maladie » je constate une grande lacune de la médecine officielle où réside le fait que celle-ci ne prenne trop en compte le corps physique. Aujourd’hui de plus en plus on reconnait l’existence des corps émotionnel et « mental ».
Reste encore le fait d’accepter réellement le besoin d’exprimer une émotion ce qui n’est pas conforme, dans notre société.
Le corps spirituel lui par contre est complètement occulté par la médecine officielle, car il reste inquiétant pour un grand nombre de personne.
Avant d’être détracteur, « dire que l’on y croit pas », ne faudrait-il pas l’expérimenter soi-même ? (voyage intérieur, régressions dans le tunnel du temps.)
Comme, avant de dire que le sel n’existe pas, il serait peut-être utile d’en mettre un grain sur notre langue !
Les détracteurs montrent qu’intolérance rime avec ignorance !
En fait, la seule chose qui compte vraiment est d’apprendre à vivre heureux, libres, et créatifs dans l’instant présent, sans dépendance ni limitation, pour que la vie coule en nous comme une cascade joyeuse.
Pour moi, la Terre est une planète école spécialisée dans l’apprentissage de l’amour inconditionnel.
Pour finir, je perçois le « métier » de thérapeute comme celui qui accompagne la personne dans son cheminement pour une santé globale.
Je cite cette phrase de Paracelse qui résume bien : « Chaque être humain à son propre médecin à l’intérieur de lui-même et le thérapeute n’est que son assistant »
Actuellement je travaille au Boulevard Georges-Favon et au Centre de Thérapies Naturelles à St Jean où je m’épanouis à apporter un rayon de soleil dans la vie de chaque personne.
J’ai maintenant différentes cordes à mon arc (tel que l’alimentation, la réflexologie, phytothérapie et l’irrigation du colon) pour accompagner ceux qui voudront cheminer vers une santé plus autonome.
« Toute notre vie n’est qu’un long chemin pour aboutir à ce moment, nous sommes arrivés au point où nous sommes prêt à évoluer consciemment » LEÇON DE VIE DE LA PROPHETIE DES ANDES